Nous avons notre or noir… mais à quel prix ?
3 février 2025
Depuis la découverte de gisements de pétrole et de gaz au large des côtes sénégalaises, les espoirs d’une transformation économique se sont multipliés. Cependant, des interrogations subsistent quant à la gestion, la transparence et les retombées réelles pour la population.
Un potentiel économique
Les découvertes majeures, notamment les champs de Sangomar et de Grand Tortue Ahmeyim, placent le Sénégal sur la carte des pays producteurs d’hydrocarbures en Afrique de l’Ouest.
Le gouvernement sénégalais a adopté une stratégie basée sur le contenu local, visant à maximiser les retombées économiques pour les entreprises locales et la main-d’œuvre sénégalaise. Toutefois, la mise en œuvre de cette politique reste un défi, avec des critiques portant sur le manque de compétences locales dans le secteur pétrolier.
Les défis de la transparence et de la gouvernance
Le Sénégal a adhéré à l'Initiative pour la Transparence des Industries Extractives (ITIE), garantissant une certaine transparence dans la gestion des ressources. Malgré cela, plusieurs organisations de la société civile, comme Oxfam, alertent sur les risques de corruption et de mauvaise gestion des revenus du pétrole et du gaz.
Un autre défi majeur réside dans la gestion de l’impact environnemental. Les exploitations offshores peuvent entraîner des risques pour la biodiversité marine et les communautés côtières dépendantes de la pêche.
Quelles opportunités pour le futur ?
Les revenus issus du secteur énergétique pourraient être réinvestis dans des secteurs stratégiques tels que l'éducation, la santé et les infrastructures. Certains analystes suggèrent de suivre le modèle norvégien avec la création d'un fonds souverain, permettant de stabiliser l'économie à long terme et de prévenir la malédiction des ressources.
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